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Par Cruella le 9 Avril 2014 à 18:23
la chair recouvre les os
et ils y mettent
un cerveau et
parfois une âme,
et les femmes jettent
les vases contre les murs
et les hommes boivent beaucoup
trop
et personne ne trouve
son pendant
mais tous gardent
un espoir
rampant d'un lit
à l'autre.
la chair recouvre
les os et la
chair cherche
plus cher
que la chair.il n'y a aucun
salut :
nous somme tous
soumis
à un destin singulier.
personne ne trouve son pendant.la ville se remplit d'ordures
les dépotoirs se remplissent
les asiles se remplissent
les hôpitaux se remplissent
les cimetières se remplissent
ce sont bien les seules choses
qui se remplissent.
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Par Cruella le 3 Mars 2014 à 10:50
vous devez baiser le maximum de femmes
de belles femmes et écrire
le minimum de poèmes d'amour courtois.et ne vous préoccupez pas de leur âge
et/ou des questions de talent.simplement buvez de la bière
de plus en pluset allez aux courses au moins une fois
par semaineet gagnez
si possible.apprendre à gagner n'est pas à la portée
de tous - n'importe quel plouc
peux devenir un excellent perdant.et n'oubliez pas ce cher Brahms
et ce cher Bach et cette chère
bière.mais pas de forcing.
dormez jusqu'à midi.
évitez les cartes de crédit
et aussi de payer
cash.rappelez-vous qu'il n'y a pas un cul
dans ce vaste monde qui ne vaille plus
de 50$ (en 1977).et si vous avez envie d'aimer
aimez-vous d'abord
mais en gardant
toujours à l'esprit la possibilité
d'une défaite complète
quelle qu'en soit la raison
fondée ou non -
un avant-goût de la mort n'est pas nécessairement une mauvaise chose.ne mettez pas les pieds dans les églises
les bars et les musées et telle l'araignée
soyez patient -
le temps est notre croix à tous
avec
l'exil
la défaite
la trahisontoutes ces saletés.
restez en tête à tête avec la bière.
chaque bière est comme du sang nouveau.
comme une maîtresse éternelle.
prenez une grosse machine à écrire
et comme si vous ne faisiez que
marcher et remarcher
attaquez-là
attaquez-la durementcomme si vous disputiez un combat
de poids-lourdcomme le taureau quand il charge
et rappelez-vous les vieux chiens
qui se battirent si bien:
Hemingway, Céline, Dostoïevski, Hamsun.et si vous croyez qu'ils ne sont pas
devenus fous
dans leurs trous
comme vous êtes en train de le devenirsans femmes
sans nourriture
sans espoiralors vous n'êtes pas encore mûr.
buvez encore plus de bière
vous avez le temps.
et si ce n'était pas le cas
ce serait tout aussi
bien.
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Par Cruella le 3 Février 2014 à 15:00
je suis faible. je
rêve trop.
moi-même je suis un rêve, je rêve
de gloire. je rêve de
marcher dans les rues de Londres
et Paris. je rêve
d'être assis dans des cafés
dégustant des vins de qualité
pour ensuite prendre un taxi et rentrer
dans un bon hôtel.
je rêve de
rencontrer de superbes femmes dans le hall et
de les délaisser car
j'aurais en tête un sonnet
que je voudrais écrire
avant l'aube. et à l'aube
on me trouverait endormi et il y aurait un étrange chat pelotonné sur le
rebord de la fenêtre.en fait nous sommes tous bâtis
sur le même modèle.
j'aimerais même me rendre
à Andernach, Allemagne, la ville où
je suis venu au monde. et j'aimerais aussi
voler jusqu'à Moscou pour vérifier de mes
propres yeux leur système de transports en
commun de manière à avoir quelque chose
un brin cochon à chuchoter dans l'oreille
du maire de Los Angeles lors de mon retour
dans cette putain de ville.que ça m'arrive,
je suis prêt.j'ai vu des escargots passer par dessus
des murs de trois mètres cinquante et
disparaître.ne confondez pas ceci avec
l'ambition.
je suis simplement de ceux qui rient
quand ils ont beau jeu.et je ne vous oublierai pas.
et je vous enverrai des cartes postales et
des photos-souvenirs, et le
sonnet terminé.
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Par Cruella le 4 Janvier 2014 à 18:07
le cafard essayait de se planquer
entre deux carreaux
pendant que je pissais et comme
je tournais la tête
il traîna son putain de corps
dans une fente.
je pris la bombe et je pulvérisai
et pulvérisai et pulvérisai
et finalement le cafard jeta l'éponge
et me regarda d'un sale air.
ensuite il tomba
dans la baignoire et j'assistai
à son agonie
avec un rare plaisir
parce que je paye mon loyer
et pas lui.
je le chopai avec
une feuille de papier-cul
gris bleu et je tirai
la chasse dessus. c'est tout
ce que je pouvais faire, et sauf
dans Hollywood et dans
Western, nous continuerons toujours
de faire comme ça.
on dit qu'un jour leur race
héritera de la planète
mais nous ferons tout
pour retarder cela
de quelques mois. *
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Par Cruella le 11 Décembre 2013 à 17:44
elle me disait : tu es une vraie bête
avec ton gros ventre blanc et tes pieds velus.
tu ne coupes jamais tes ongles
et tu as des mains rondes
et souples comme un chat
et ton pif rouge brille comme un phare
mais tu as les plus belles couilles
que j'ai jamais vues.
tu lâches ton foutre comme
une baleine lâche son jet.bête, tu es ma bête,
et que je t'embrasse et que je t'embrasse :
qu'est-ce que tu prends
pour ton petit déjeuner?
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