• Je ne réponds jamais aux lettres.

     

    Je ne réponds jamais aux lettres. Ça a fini par se savoir. J'en reçois de moins en moins. C'est pas un genre que j'ai pris. Non... Non... C'est simplement que j'aime pas les lettres une bonne fois pour toutes et que je les ai même en horreur. Je trouve ça indiscret qu'on m'écrive.
    J'écris à personne, moi. Les "recommandées" c'est ma phobie. Je les refuse toutes en bloc, par principe. Les autres, les simples envois,
    c'est ma concierge qui les déchire, elle retire seulement les timbres pour ses petits garçons... Vous me direz : "Le pèze ?" Celui-là soyez
    bien tranquilles, il monte pas tout seul. Il faut que je descende le chercher. Il arrive pas par la poste. Le reste forcément c'est des mots.
    Je ne reçois pas non plus "l'Argus", Denoël pas davantage. Il trouve que ça coûte trop cher... Et puis les articles, faut avouer ceux qui
    traitent de vos si belles oeuvres restent toujours si loin de la question, tellement insolites, que c'est pas la peine de les lire, c'est vraiment du
    temps bien perdu, de la souffrance inutile.
    Les critiques, surtout en France, ils sont bien trop vaniteux pour jamais parler que de leur magnifique soi-même. Ils parlent jamais du sujet. D'abord ils sont bien trop cons. Ils savent même pas de quoi il s'agit. C'est un spectacle de grande lâcheté que de les voir, ces écoeurants, se mettre en branle, s'offrir une poigne bien sournoise à votre bonne santé, profiter de votre pauvre ouvrage, pour se faire reluire, paonner pour l'auditoire, camouflés, soi-disant "critiques" !
    Les torves fumiers ! C'est un vice ! Ils peuvent jouir qu'en dégueulant, qu'en venant au renard sur vos pages. J'en connais qui sont écrivains et
    puis millionnaires, ils sortent exprès de leurs rubriques pour se filer un rassis, chaque fois que je publie un ouvrage. C'est la consolation de
    leurs vies... des humiliations de profondeur, des "inferiority-complex", comme ça s'intitule en jargon.
    Pour la question des missives, une seule fois j'ai fait exception en faveur de la Palestine. A la suite de "Mea Culpa" il m'est arrivé de Palestine tellement de lettres en quelques courriers, que ma concierge s'en est émue. Elle m'a demandé ce qu'elle devait faire. Les Juifs ils m'écrivaient en masse, de Tel-Aviv et d'ailleurs. Et puis alors sur un ton ! dans les furies d'une de ces rages ! à en consumer les enveloppes ! Ils se poussaient au rouge-blanc, les énergumènes ! Ah ! les petits Passionistes !... (Et voilà !) Ah ! il les aiment eux, les Soviets ! Ça je peux vous l'affirmer ! Si les chrétiens aimaient leur Pape avec cette ferveur effrayante, le Pape il ferait explosion, il pourrait jamais résister... De cet énorme fracas d'injures, cafouillages tonitruants, effrénées malédictions, de ces délires anathémiques, il se dégageait malgré tout, de cette cacophonie extrême, en haines surpressées, une certaine rengaine tonique... un air de trompette vainqueur, bien juif, bien connu... l'appel qui les rassemble tous, qui les fait droper tous ensemble, qui les fait foncer corps et âmes à la curée de l'Univers, l'air du "Sozial" comme ils l'appellent... Leur grand alibi, leur grand
    hallali. Tous ces "braves" de la Judée, tous anonymes plus ou moins, ils me vomissent en allemand. Ils terminaient à peu près tous, après
    quelques pages de hargne intensive, par quelque formule de ce genre : "Du ! Dümenkopf ! wirst du nimmer doch Sozial denken ?" ! (Toi !
    idiot ne penseras-tu donc jamais "sozial ?")... "Sozial denken" ! Penser "sozial !" Voici le pharamineux dada, le grand destrier de toute
    la race youtre ! de toutes les invasions, les dévastations youtres.
    Penser "sozial !" cela veut dire dans la pratique, en termes bien crus : " Penser juif ! pour les Juifs ! par les Juifs, sous les Juifs !" Rien
    d'autre ! Tout le surplus immense des mots, le vrombissant verbiage socialistico-humanitaro-scientifique, tout le cosmique carafouillage de
    l'impératif despotique juif n'est que l'enrobage mirageux, le charabia fatras poussif, la sauce orientale pour ces enculés d'Aryens, la
    fricassée terminologique pourrie pour l'adulation des "aveulis blancs", ivrognes rampants, intouchables, qui s'en foutrent à bite que veux-tu, s'en mystifient, s'en bâfrent à crever.

    "Bagatelles pour un massacre" *

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