• Quand montant de la porte d’Orléans …

    Extrait 1

     Quand montant de la porte d’Orléans on arrive à peu près au milieu de l’avenue du Maine, il y a ce replat vaste où le ciel s’enfle et roule sans peser plus qu’une bulle contre la Tour. Encore moins de cinquante mètres et la ville se reconstitue , on le sait depuis toujours. Mais le savoir ne change pas grand-chose, s’en assurer non plus : quelques pas en arrière et de nouveau c’est l’extrême limite, l’interruption de tout au bord d’un néant lumineux. La Tour elle-même n’a rien changé car elle pointe, comme en haut d’une jauge, ses dernières graduations qui plongent dans l’inconnu. Cherchant une figure plus concrète, on dirait que l’Océan s’annonce au-delà de ce plan de goudron, cependant sans insistance et en quelque sorte sans flots : réduit, après un infini de vase et de sables tendres, à ce léger trait de feu qui palpite, qui va chavirer comme une barque sous un excès de toile et de bleu.

    "Les ruines de Paris" Jacques Réda *

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