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  • Mais qui est vraiment le loup des steppes ? Un fou, qui ne parvient pas à vivre comme tout le monde, dans la société ? Ou bien, au contraire, un homme sensé, l'un des seuls, en proie à la déréliction dans ce monde de fous ? En lisant le "Voyage au bout de la nuit" de Céline, je songe immédiatement au lien entre Harry Haller et Bardamu, obligé de feindre la même folie que ces fous qui veulent mourir, pour survivre... Qu'ils ont soif de vivre, tous les deux, sous leur désespoir apparent ! Mais oui, on verrait presque le regard compatissant du Petit prince se poser sur eux, lui qui ne comprend pas pourquoi la poésie tient si peu de place, en ce monde... Car c'est cette douleur de l'âme que nos anti-héros expriment ici : le divorce entre une société de masse où tout se consomme, et leur âme prisonnière de ce milieu hostile, qui se consume. Comment ne pas songer au "Cri" silencieux d'Edvard Munch ? Non, le Loup des steppes ne constitue pas un délire de l'imagination de Haller. Il immortalise une angoisse existentielle bien légitime dans tout esprit qui possède un peu de recul sur notre époque... La "Seelenschmerz" (douleur de l'âme).

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  • En septembre 1944, pendant la "Libération", Robert Brasillach se livre lui-même à la police dans l'espoir de sauver la vie de sa mère et son beau-frère, Maurice Barèche, qui ont été arrêtés. Emprisonné à Fresnes en raison de ses écrits, il est condamné pour "intelligence avec l'ennemi". Après un procès dont la délibération dura vingt minutes, il est fusillé le 19 janvier 1945... Ces "Poèmes de Fresnes" restent le dernier témoignage de sa captivité... "Des Français ont payé de leur liberté et de leur vie leur ancienne appartenance à des groupements dissous. Le sang d’un Brasillach en témoigne." (René Rieunier)

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  • « Nous ne savons plus rien de ce qui fit la puissance de l’homme sur les choses », écrivait Maurice Bardèche, dans /Les temps modernes/ (1956). Face à l’industrialisation, Jean Giono aurait pu lui répondre : « il y a une partie de moi qui meurt »… Son court essai, le Triomphe de la vie (1941), est un hommage à France éternelle et à l’artisanat. Il y explique que « marcher en avant vers le progrès, c’est plus que mourir : c’est être mort » car « car, l’opération qui s’appelle vivre est au contraire un obligatoire retour en arrière de chaque instant ». Vivre, signifie se souvenir, perpétuer, transmettre… et ainsi, créer. Pour lui, par son geste lorsqu’il façonne de ses mains la matière, l’artisan accomplit un acte à l’image de la Création de Dieu. Il répète et transmets un savoir-faire ancestral. Voilà ce qui l’ancre dans la vie. Par la mécanique et l’industrialisation, les temps modernes détruisent cela : l’homme de masse, détaché des lois naturelles ne sait plus rien… mais il se prend lui-même dieu. Ces considérations s’inscrivent dans la lignée des écrits de Julius Evola, Maurice Bardèche, Oswald Spengler, Georges Bernanos, Henri de Man, Gabriel Marcel, Marcel de Corte, et bien d’autres philosophes. Le Triomphe de la vie nous transporte tel un voyage dans le temps, au cœur d’un village français avec sa communauté et ses artisans.

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