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    Extrait de Mort à crédit, l'épisode de la Gorloge est une drôlerie mettant en évidence l'humour de Louis-Ferdinand CÉLINE. L'extrait est lu par Jean Matte.

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    " Il me manque encore quelques haines. Je suis certain qu'elles existent. "
     Ce qui séduit dans le Communisme, l'immense avantage à vrai dire, c'est qu'il va nous démasquer l'Homme, enfin ! Le débarrasser des " excuses ". Voici des siècles qu'il nous berne, lui, ses instincts, ses souffrances, ses mirifiques intentions... Qu'il nous rend rêveur à plaisir... Impossible de savoir, ce cave, à quel point il peut nous mentir !... C'est le grand mystère. Il reste toujours bien en quart, soigneusement planqué, derrière son grand alibi. " L'Exploitation par le plus fort. " C'est irréfutable comme condé... Martyr de l'abhorré système ! C'est un Jésus véritable !...
     " Je suis ! comme tu es ! il est ! nous sommes exploités ! "
     Ça va finir l'imposture ! En l'air l'abomination ! Brise tes chaînes, Popu ! Redresse-toi, Dandin !... Ça peut pas durer toujours ! Qu'on te voye enfin ! Ta bonne mine ! Qu'on t'admire ! Qu'on t'examine ! de fond en comble !... Qu'on te découvre ta poésie, qu'on puisse enfin à loisir t'aimer pour toi-même ! Tant mieux, nom de Dieu ! Tant mieux ! Le plus tôt sera le mieux ! Crèvent les patrons ! En vitesse ! Ces putrides rebuts ! Ensemble ou séparément ! Mais pronto ! subito ! recta ! Pas une minute de merci ! De mort bien douce ou bien atroce ! Je m'en tamponne ! J'en frétille ! Pas un escudos de vaillant pour rambiner la race entière ! Au charnier, chacals ! A l'égout ! Pourquoi lambiner ? Ont-ils jamais, eux, velus, refusé un seul frêle otage au roi Bénéfice ? Balpeau ! Balpeau ! Haricots ! En voyez-vous des traînards ?... A la reniflette qu'on les bute ! Il faut ce qu'il faut ! C'est la lutte !... Par quatre chemins ? Quel honneur ?... Ils sont même pas amusants ! Ils sont toujours plus gaffeurs, plus cons que nature ! Faut les retourner pour qu'ils fassent rire !...
     Les privilégiés, pour ma part, je n'irai pas, je le jure, m'embuer d'un seul petit oeil sur leur vache charogne !...Ah ! Pas d'erreur ! Délais ? Basta ! Pas un remords ! Pas une larme ! Pas un soupir ! Une cédille ! C'est donné ! C'est l'Angélus ! Leur agonie ? C'est du miel ! Une friandise ! J'en veux ! Je m'en proclame tout régalé !...
     Je te crèverai, charogne ! un vilain soir !
     Je te ferai dans les mires deux grands trous noirs !
     Ton âme de vache dans la danse ! Prendra du champ !
     Tu verras cette belle assistance !...
     Au Four-Cimetière des Bons-Enfants !
     Ces couplets verveux me dansent au cassis ! Je les offre à tous pardessus le marché, avec la musique ! " L'Hymne à l'Abattoir ", l'air en plus ! C'est complet !..
    Tout va bien ! Ça ira !
     Le un s'en va ! Le joli un !
     Le deux qui vient !...
     Ainsi de suite chantaient en cadence nos gais pontonniers d'autrefois ! Piétinons ! Piétinons ! Trépignons dur ! Cette pertinente infection ! Il faut repasser toute la race ! Jamais depuis le temps biblique ne s'était abattu sur nous fléau plus sournois, plus obscène, plus dégradant à tout prendre, que la gluante emprise bourgeoise. Classe plus sournoisement tyrannique, cupide, rapace, tartufière à bloc ! Moralisante et sauteuse ! Impassible et pleurnicharde ! De glace au malheur. Plus inassouvible ? plus morpione en privilèges ? Ça ne se peut pas ! Plus mesquine ? plus anémiante ? plus férue de richesses plus vides ? Enfin pourriture parfaite.

    "Mea Culpa"

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