La solitude n'est jamais avec vous ; elle existe toujours sans vous et n'est possible qu'en présence d'un étranger. Peu importe le lieu ou la personne, pourvu qu'ils vous ignorent totalement, que vous les ignorez totalement, afin que votre volonté et vos sentiments demeurent en suspens, se dissolvent dans une incertitude anxieuse, et que, votre personnalité cessant de s'affirmer, vous perdiez la conscience de vous-même.
Il n'est de solitude véritable que dans un lieu animé d'une vie propre, où aucun chemin ne s'ouvre devant vous, où aucune voix ne résonne, et où, par conséquent, l'étranger, c'est vous.
"Un, personne et cent mille" Luigi Pirandello *