"On demande pourquoi le même homme qui aura vu d'un oeil sec les événements les plus atroces, qui même aura commis des crimes de sang-froid, pleurera, au théâtre, à la représentation de ces événements et de ces crimes"
On compare parfois la cruauté de l’homme à celle des fauves, c’est faire injure à ces derniers.
Fiodor Dostoïevski
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"La vérité est ce qui brûle. La vérité est moins dans la parole que dans les yeux, les mains et le silence. La vérité, ce sont des yeux qui brûlent en silence."
"L'oeil appartient à l'âme plus qu'aucun autre organe ; il semble y toucher et participer à tous ses mouvements, il en exprime les passions les plus vives et les émotions les plus tumultueuses comme les mouvements les plus doux et les sentiments les plus délicats"
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Selon les diverses sources, Lilith serait la première femme d'Adam, précédant Ève et créée à partir de la même terre qu'Adam, au Sixième jour de la Création. De l'union d'Adam et de Lilith et d'un autre démon, Nahema, la sœur de Tubal Caïn, sont issus Asmodée et toute une race de démons. Ce sont Lilith et Nahéma qui se présenteront déguisées devant le trône de Salomon au cours du fameux jugement...
La Genèse n'est pas claire quant à la création de la première femme, surtout si l'on compare Genèse I et Genèse II, c'est cette divergence qui a donné corps à la présomption de création d'une première femme antérieure à Ève. On peut supposer que l'origine provient d'une influence du culte de la déesse cananéenne Anat, culte féminin qui autorisait les femmes à avoir des rapports sexuels avant le mariage.
Le nom même de Lilith semble dériver du mot assyro-babylonien "lilitu" qui signifie "démon femelle" ou "esprit du vent". Toutefois, Lilith apparaît déjà, plus tôt, sous la forme de "Lilake" dans des tablettes sumériennes d'Ur de 2000 ans avant notre ère, dont la fameuse tablette de l'épopée de Gilgamesh. L'étymologie hébraïque populaire fait dériver Lilith du mot "layil", la nuit, et c'est pourquoi elle apparaît souvent sous les traits d'un monstre de la nuit. Selon la légende, Salomon a suspecté la Reine de Sabah d'être Lilith sur le fait qu'elle avait des jambes poilues.
La femme, que son cycle menstruel désignait comme étant proche de la lune, était respectée par l’homme, qui lui attribuait le pouvoir de servir d’intermédiaire avec l’astre divin. Les populations menaient une vie nomade et insouciante, ignorant la propriété privée et les conflits d’intérêt qu’elle entraîne.
Lorsque le climat changea, au Néolithique, la chasse et la cueillette ne suffirent plus à assurer la survie des hommes. Ceux-ci durent se convertir à l’agriculture. Les pénibles et incertains travaux des champs se substituèrent aux grandes chasses, exaltantes et fructueuses, du passé. La cueillette d’un navet n’a jamais provoqué une poussée d’adrénaline, comme le fait la capture d’un gibier. L’espérance de vie de l’espèce humaine baissa, le remplacement de la consommation des viandes par celle des céréales, entraîna un rapetissement des individus, la promiscuité avec les animaux domestiques fut à l’origine d’un accroissement des maladies. Le soleil, astre symbolique des hommes, remplaça peu à peu la lune dans la mythologie humaine, à cause de son action directe sur le résultat des cultures. Les femmes perdirent leur aura et furent bientôt méprisées et maltraitées par les hommes. La propriété privée, nécessaire à la conservation des fruits des durs travaux des cultivateurs, entraîna des conflits, qui dégénérèrent bientôt en guerres. Les temps modernes étaient nés.
Ainsi, si seul le poète peut envisager que la femme soit l’avenir de l’homme, les archéologues nous apprennent qu’elle fut certainement son passé. Pour revenir aux temps de paix et de plaisirs quotidiens, que l’on peut encore observer chez quelques populations primitives, il faudrait sans doute remplacer notre culte du soleil, l’astre belliqueux et vaniteux, qui symbolise bien l’homme, par celui paisible et discret, qui est associé traditionnellement à la femme.
Pour éviter que le règne de l’homme ne finisse en catastrophe, revenons à une société féminine, qui substituera le culte de la femme à nos religions machistes, dans lesquelles elle ne sera jamais qu’un résidu de son seigneur et maître.
Texte attribué à Paul Mombelli