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Mort à Venise
Le soleil sur la verrière
Fait des dessins sur ta peau
Derrière les ombres de travers
Bat le coeur d'un jour nouveau
Brisé comme feuille de thé
Tu ris du plateau renversé
Fou, ce cri qui me rend beau,
Gouttes de larmes à ma peauOh! Ton ventre que je frôle
Nous aimer plus vrai que vrai
Je laisse aller mon épaule
Silence du matin, cadeau
De l'eau fraîche dans un verre
Sur tes lèvres entrouvertes
Les miettes d'un croissant chaudLes tigres de porcelaine
Sont restés tels qu'ils étaient
Ils cachent leur restant de haine
Sous la peinture écaillée
Notre lit est un champ libre
Une aquarelle chagrine.
Jetées au coeur d'une orange,
Toutes nos couleurs se mélangentUne pomme rouge tachée
Sous des fruits ensoliellés
A ton front le battement
D'un vol d'amour effréné
D'un vol d'amour suicidé
A l'heure du petit déjeunerEst-il donc mort à Venise
Dans l'orage d'un bordel
Rimmel et masque de mise
Amoureusement cruelJean Guidoni *
« EULALIA AYGUADE e NICOLAS RICCHINI [Spagna] in INCOGNITOLAETITIA AVIA A-T-ELLE UNE DENT CONTRE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ? »
Tags : mort, venise, orage, vrai, vol
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