• Faire les yeux doux

    On disait jadis, faire les "doux yeux", comme à l'inverse on fait les "gros" yeux à un enfant.

    "Il y a longtemps que ce jeune homme fait la cour à cette veuve, qu'il lui fait les doux yeux" (Furetière, 1690). C'est sans doute la plus vieille façon de conquérir!

    Les "yeux doux'" semble s'être fixés, dans cet ordre au début du XIX siècle: "Une autre Louise la remplaça immédiatement: c'était une cuisinière de la rue du Caire. Chaque fois qu'elle passait devant l'endroit où je travaillais, elle me faisait les yeux doux." (Le Bossu Mayeux, texte anonyme de 1832 qui peut être attribué à Emile Debraux).

      Les échanges de regards étant bien sûr toujours de mise, nous avons dans ce monde changeant enfin une expression stable: "Comme il est touchant, Gérard! Il a pris la main de la fille et lui fait les yeux doux. Les yeux doux, mais avec un peu de défi tout de même." (Berroyer, Je vieillis bien, 1983).

    Claude Duneton

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