• Les yeux s'ouvrent...

    C'est dans la mesure où il n'y a rien à voir que les yeux commencent à s'ouvrir : les apparitions alors se multiplient. C'est une bogue de châtaigne au parc de la Verrerie, ouverte après avoir roulé à terre, délivrant une lumière bosselée, martelée par un joaillier céleste. C'est aussi une tasse à café dépareillée dans le buffet de ma mère : d'un panier peint sur sa porcelaine blanche liserée d'or, trois violettes tombent sans bruit dans l'âme du buveur. C'est encore un horloger qui a le bonheur de ne rien vendre depuis trente ans : toutes les montres exposées dans sa vitrine sont à l'heure tandis que lui, dérangé par aucun client, fume sa pipe dans l'arrière-boutique, hors du temps.

    "Prisonnier au berceau" C.B.

     

     

     

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