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Minuit dix-huit
en plein milieu de la nuit je me réveille
décapité
les flancs en sang
le corps couvert de morsures
et de mes jambes blanches je repousse les
draps tandis que les sirènes hurlent
et qu'on entend un coup de feu.je vais dans la cuisine
me faire couler un verre d'eau
pour détruire le rêve du cafard
pour détruire le cafard.
une tempête vient du Nord
tandis que l'homme de l'appartement
d'en face
enfonce son pénis dans le con
de sa fille
de 4 ans.j'entends les sirènes
j'allume un cigare
et le fourre entre les lèvres de
ma tête coupée.
c'est une moitié de cigare
desséché
un Medalist Naturale, un n°7.je reviens dans la chambre
avec une bombe.
j'appuie sur le déclencheur
ça siffle. je
m'arrête,
je pense aux combats d'autrefois
aux amours mortes.beaucoup de choses se passent dans l'obscurité
cependant demain le soleil se lèvera,
et tu prendras une contre-danse si tu te
gares du côté pair de la rue
le jeudi
et du côté impair
le vendredi.l'efficacité du soleil et de la
loi
son une barrière contre la folie.
quelque chose me mord.
je suis en train de devenir fou
et du coup j'asperge presque mes
draps de lit.je me retourne
regarde le miroir sans reflet -
le cigare
le ventre qui me lâche
moi
le vieux.je ris.
c'est bien
qu'ils ne sachent pas.je prends ma tête
et la visse sur mon
cou.je me glisse entre les draps
et je ne me rendors pas.
Tags : cigare, draps, chose, sirenes, coup
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Commentaires
1eultreiaSamedi 21 Septembre 2013 à 18:39Un sacré client ce Bukowski ! En son temps il avait mis une pagaille monstre sur Antenne 2, chez Pivot, avant de se couper une oreille et de se faire jeter dehors...
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Asocial, provocateur, obsène... mais génial. Une plume violente pour décrire la société américaine.