C comme Communisme, Che Guevara, anarchie Votre fils a quinze ans, et le désir de vous emmerder au maximum s’empare de lui. Il va donc épouser des idéaux politiques afin de mieux vous prouver que vous êtes fossilisés. L’autre jour, dans un magasin aux prix honteusement capitaliste, il a vu le visage du Che Guevara sur un tee-shirt rouge très seyant. Croyant qu’il s’agissait de Bob Marley, il vous a emprunté une somme conséquente pou l’acquérir. Un de ses potes un peu plus informé a gueulé : « Che Guevara, trop cool ! », et votre bambin a réalisé sa méprise. Il s’est donc informé sur l’identité du sympathique chevelu et en a retenu à peu près ça : « C’était un mec supra cool qui voulait que tout le monde il soit copain et partage ses sous. » Le jeune ne se sent plus ! Il retourne acheter des marteaux et des faucilles à la boutique hors de prix devant laquelle mendie un SDF que le nouveau coco ignorera, tout à la joie de revêtir des atours humanistes. Avec un gros marqueur à tissu, il initiera sa garde-robe à l’anarchie en l’inondant de « A » sanglants – l’anarchie est, rappelons-le, l’idée selon laquelle « y a pas de prof qui te dit de faire tes devoir. S’il ne s’achète pas un dossard « Prolétaire », c’est juste qu’il ignore ce que ce mot signifie. Enfin, découvrant que Fidel Castro était un pote du Che, il soutiendra mordicus que Cuba est le paradis sur Terre. Staline ? J’sais pas qui c’est.
Ariane Fornia *