•  

     

    Il n’était, nous le savions maintenant, certes pas le démon, mais il fallait bien que nous l’ayons rencontré sur cette terre, ce démon, au moins une fois, que nous ayons eu notre lot de frayeur, de dégoût, de souffrance, et quelqu’un à qui les attribuer, outre le sort, la mauvaise étoile, la terre ingrate : ce qui faisait dire à certains que, tout rouges que nous étions, nous soupirions encore après les preuves de l’existence de Dieu ; à quoi nous ne rétorquions rien, n’avions plus rien à dire. Il était notre miroir obscur, comme nous peu doué pour le bonheur – avec ceci de plus qu’il semblait s’appliquer à mériter son malheur.

    "La gloire des pythre"  Richard Millet

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

    "Les hommes ne pensent jamais. Où qu’ils soient, ils attrapent des tas de choses au passage, ils les captent et lorsqu’ils se mettent à croire qu’ils pensent, ou à écrire, elles se déversent, transformées, méconnaissables, véritablement hors de nous ; la tristesse nous étreint alors invinciblement en découvrant que nous ne sommes rien d’autre que la voix d’un déroulement que nous appelons l’histoire, une suite de faits divers, mal agencés entre eux et des créatures baptisées par les époques, rien de plus ?"
     
    "L'enlèvement" Jean-Edern Hallier *
    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

    "Sur les ruines de l’aristocratie naturelle et héréditaire, nous avons élevé notre aristocratie de l’intelligence et de la finance. Nous avons pris pour critérium de cette nouvelle aristocratie la richesse, qui dépend de nous, et la science qui est dirigée par nos sages. Notre triomphe fut encore facilité par le fait que dans nos rapports avec les hommes dont nous avions besoin, nous sûmes toujours toucher les cordes les plus sensibles de l’esprit humain : le calcul, l’avidité, l’insatiabilité des besoins matériels de l’homme, chacune de ces faiblesses humaines, prise à part est capable d’étouffer l’esprit d’initiative en mettant la volonté des hommes à la disposition de celui qui achète leur activité. L’idée abstraite de la liberté a donné la possibilité de persuader aux foules qu’un gouvernement n’est pas autre chose qu’un gérant du propriétaire du pays, c’est-à-dire du peuple, et qu’on peut les changer comme on change des gants usés. L’amovibilité des représentants du peuple les mettait à notre disposition ; ils dépendaient de notre choix."


    Les protocoles des Sages de Sion *

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

     

    Je l'ai suivi, de gare en gare, de train en train, de ville en ville, d'hôtel en hôtel. Toujours j'étais là qui l'attendais et il a cru devenir fou. Et j'ai cru devenir folle. Toujours il y avait des gens qu'il connaissait aux alentours. Il ne fallait pas qu'on nous voie ensemble. Faire semblant de ne pas se connaître dans les gares et les hôtels. Moi avec mon manteau ample jusqu'aux talons. Lui avec ses valises et ses yeux de biche qui guettaient partout si on le voyait avec moi. Vers trois heures du matin, quand il n'y avait plus personne pour le prendre en flagrant délit d'adultère dans les corridors, il venait vers moi, tout ému et en chaussettes sur les tapis des corridors.

    "Est-ce que je te dérange?" de Anne Hébert *

    Partager via Gmail

    votre commentaire


  • Pendant la révolution, on dit que la liberté, l'égalité et la fraternité arrivent enfin en Bretagne. Cependant, les bretons restent attachés à leurs convictions religieuses, au régime monarchique et aux libertés et privilèges de leur pays.

    Ceux qui sont alors nommés Chouans (dans ce que les républicains nomment maintenant Loire inférieur) vont subir un déferlement de violences destinées à leur inculquer les valeurs uniformalistes de "notre" belle république.

    La mission sera confiée notamment au sinistre Carrier.
    Lors de cette campagne civilisatrice, des hommes sont emasculés, d'autres sont découpés en morceaux, d'autres jetés dans des fours, ou dans des chaudrons d'huile bouillante.
    Intelligemment, la graisse humaine est récupérée pour lubrifier les canons, les charrettes, les fusils. Tout est bon dans le breton. Ceux qui cherchent à s'enfuir ont les jambes coupées.
    Plus spectaculaire : des charges explosive sont introduites dans le fondement d'individus, puis on y met le feu.
    Les femmes sont violées en série, collectivement, devant leur famille. On les embroche avec des fourches encore vivantes.
    Mieux, pour les empêcher de se reproduire, on éclate avec des fusils leurs organes génitaux. Des femmes enceintes sont écrasées dans des pressoirs. Le ventre d'autres femmes enceintes est ouvert, on y met de l'avoine et on y fait manger des chevaux.
    Les enfants sont tués devant leur mère, parfois en les écrasant sous les sabots des chevaux. On rapporte le cas d'un enfant au sein transpercé par la même baïonnette que sa mère.

    Attention on monte d'un cran.
    La peau des hommes est utilisée comme celle des animaux. Après dépeçage des brigands (aujourd'hui on dirait terroristes), on tanne, on traite et on fabrique des pantalons pour les officiers français. Un exemplaire est conservé au musée d'Aubrée, à Nantes (photo jointe). Il y était exposé jusqu'en 2014.

    Aussi horrible que ça soit. Tout ceci est artisanal et peu efficace.

    Place à la mort industrielle.

    A Nantes,
    On met en place une technique spéciale de noyade adaptée à la vermine bretonne :
    On enferme une centaine de malheureux dans un bateau qu'on coule. Puis on perfectionne en créant des barges à fond ouvrable réutilisables.
    Des femmes et des hommes sont liés ensemble avant d'être jetés à l'eau. Dans des positions souvent impudiques. Le père avec la fille, la mère avec le fils. Des hommes d'église ensemble etc etc.
    La Loire est renommée baignoire nationale.
    Carrier dira, "Ah ! La Loire ! Quel beau fleuve révolutionnaire ! ".
    Encore une déclaration, celle du général Westermann, commandant des armées françaises à Savenay : "je n'ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé. Les routes sont semées de cadavres, il y en a tant qu'en plusieurs endroits ils forment des pyramides"

    Voilà, pensez y cet été quand vous vous rendrez au feu d'artifice pour le 14 juillet.
    Vous ne m'y trouverez pas.

    Bevet Breizh.

    Sources, le livre bleu de la Bretagne / Louis Mélennec

    Partager via Gmail

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique