-
...Quelle éternelle banalité ! J’ai du sens pratique mais je suis fou du délire. Il y a de la tendresse en moi, mais souvent abstraite et sans objet. J’ai horreur de la logique mais je me surprends à raisonner. Quand même, je hais la logique. Je hais l’« esprit français », celui de...
-
...fruits trop lourds. L’avenir est beau et doux. Une exquise et mystérieuse tranquillité s’est étendue en moi, autour de moi, partout. Une eau fluide comme de l’air apaise tout ce que je vois, tout ce que j’entends, tout ce que je touche. Aucune saveur, aucune couleur particulière ; mais...
-
Par Cruella dans Journal 1959-1971 le 5 Octobre 2023 à 09:50...avaler les livres. Ou pour défricher la forêt d'images qui m'habitent et trouver une clairière où puisse pénétrer en moi quelque chose provenant de l'extérieur, un poème, une voix. Juvenal Ortiz Saralegui 1 est mort. Une heure avant d'apprendre sa mort, je me suis rappelée que je n'avais...
-
Par Cruella dans Contes...Légendes...Le mal le 17 Septembre 2023 à 09:20... « Hélas ! Qu’est-ce donc que le bien et le mal ! Est-ce une même chose par laquelle nous témoignons avec rage notre impuissance, et la passion d’atteindre à l’infini par les moyens même les plus insensés ? Ou bien sont-ce deux choses différentes ? Oui… que ce soit plutôt une...
-
...farouche, sévère, ce respect de soi-même, cette gravité un peu triste qui semble dire : Tant pis pour moi si je suis écrivain. Cela signifie que je n’ai pas le droit de m’amuser ; tant pis. Qu’y puis-je ? C’est une loi de la nature même. Voilà un sentiment qu’ignorent – entre...
-
Par Cruella dans Pour le plaisir des yeux, mais pas seulement... le 9 Juillet 2023 à 10:00
-
Par Cruella dans Bagatelles pour un massacre le 30 Juin 2023 à 10:10...qu'il a vu cela écrit ?... Jamais j'ai monté sur l'estrade pour gueuler... à tous les échos, urbi et orbi : "Moi j'en suis !... moi j'en croque !... j'en avale tout cru !... que je m'en ferais mourir !..." Non ! Non ! Non ! J'ai jamais micronisé, macronisé dans les meetings !... Je...
-
...tranquillement installé à mon bureau qui était autrefois celui de mon père, la grande fenêtre en face de moi donnant sur un ciel immense et pâle comme l’espace, penché sur mon papier blanc, au-dessus du sous-main de cuir vert, allumer une cigarette de temps à autre et me lever, marcher de...
-
...ton ombre s’agrandit Jamais d’autre que toi ne saluera la mer à l’aube quand fatigué d’errer moi sorti des forêts ténébreuses et des buissons d’orties je marcherai vers l’écume Jamais d’autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux Jamais d’autre que toi et je...
-
...viril Comme Saint Laurent sur son gril: – O femme! Qui dira la foule involontaire Des pucelles qu’on fait moisir? Qui dira les doigts blancs dont l’effort solitaire Gratte l’écorce du plaisir?A vous! Je songe à vous, chastes filles du monde Que nul ne titille ou ne sonde;...