• Il m'a fallu cinquante-six ans pour trouver Linda et ça valait la peine d'attendre. Un homme doit passer par beaucoup de femmes avant de tomber sur la bonne mais, avec un peu de chance il y arrive. S'arrêter à la première ou à la deuxième femme de sa vie est un aveu d'ignorance; un homme n'a encore aucune idée ce ce qu'est une femme. Il doit se taper tout le parcours, c'est-à-dire non seulement coucher avec des femmes, les baiser une ou deux fois, mais vivre avec des femmes pendant des mois, des années.

    Women *

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    [...] J'étais vieux, j'étais moche. C'était peut-être pour cela que je prenais tant de plaisir à planter mon poireau dans des jeunes filles. J'étais King-Kong, elles étaient souples et tendres. Essayais-je en baisant de me frayer un chemin au-delà de la mort?


    "Women"

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    Comment un type qui ne s’intéresse à presque rien peut-il écrire sur quoi que ce soit ? Eh bien, j’y arrive. J’écris sur tout le reste, tout le temps : un chien errant dans la rue, une femme qui assassine son mari, les pensées et les sentiments d’un violeur à l’instant où il mord dans son hamburger ; la vie à l’usine, la vie dans les rues et dans les chambres des pauvres, des invalides et des fous, toutes ces conneries, j’écris beaucoup de conneries dans le genre…

    "Shakespeare n'a jamais fait ça"  Charles Bukowski

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    Les gamins du quartier n'avaient que deux paires de pantalons : une pour le dimanche et une autre pour le reste de la semaine. Quand les chaussures étaient usées, il n'y en avait pas d'autres. Les grands magasins vendaient des semelles et des talons pour 15 ou 20 cents, prix de la colle compris, c'était avec ça qu'on réparait les chaussures usées.

    "Souvenir d'un pas grand-chose" *

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  • Huit ans avant son premier grand succès littéraire, Journal d’un vieux dégueulasse, le sulfureux écrivain américain Charles Bukowski, qu’on associe à la beat generation, envoie cette lettre dans laquelle il donne son point de vue sur l’écriture contemporaine et sa société : la poésie est encrassée par le puritanisme, et il faut tendre à la cruauté et à la crudité, quasi-pornographique…
    1961
    […] Le fait que tous les poètes du monde entier soient des alcoolos est une foutue bonne indication sur l’état de ce monde. Cresspoolcrews dit quelque part que l’essence de la poésie s’incarne dans le corps d’une femme. Ce que ça doit être merveilleux d’être aussi naïf et simplet ! Le sexe c’est le piège ultime, c’est un baiser sur une porte d’acier qui se ferme. Lawrence était bien plus subtil dans l’art de rechercher la muliébrité dans la chair jusqu’à l’âme et dans l’art d’accorder les vices et les vertus. Crews avale simplement de grandes gorgées de sexe et les noie dans des brouillons d’homme ivre, parce qu’il ne sait pas quoi faire d’autre, ce qui, évidemment, est le lot commun de tous les Américains : ils n’arrêtent pas d’y penser, ils minaudent, ils se baladent avec des photos pornos dans la poche, et pourtant ce pays est le plus puritain que tu puisses trouver au monde ! Ici, les femmes ont placé la barre trop haut et les garçons ont fini par se planquer derrière la grange avec une vache. Ce qui rend particulièrement pénibles les relations entre les garçons, les vaches et les femmes…

    Je viens de lire les immortels poèmes des temps reculés et j’en suis ressorti ennuyé. Je ne sais pas à qui en attribuer la faute, c’est peut-être à cause du temps qu’il fait, mais en tout cas j’y ai ressenti beaucoup de simulacre et comme la démonstration d’un numéro d’acrobate avec la poésie : j’écris un poème, et on dirait que ces vers immortels me disent : regarde-moi ! Il faut oublier cette poésie, nous devons aller vers des peintures crues, nous devons aller vers les éclaboussures. Il faudrait obliger l’homme à écrire au milieu d’une chambre remplie de crânes humains, de morceaux de viande crue suspendus au plafond et mordillés par de gros rats paresseux, une chambre sans prises de courant, sans musique, où le regard ne puisse que plonger dans une atmosphère humide et détrempée, dans un cerveau détrempé d’amour et de haine, et pour toujours les missiles les fusées éclairantes et les chaînes de l’histoire qui s’abattent comme des coups d’batte, coups d’batte fumée crânes tintinnabulant dans la bière. Ouais ! […]

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