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    - T'es marié, Manny ?
    - Pas question.
    - Des femmes ?
    - Parfois. Mais ça dure pas.
    - Keski cloche ?
    - Une femme, c'est un boulot à plein temps. Faut choisir son métier.
    - Et puis, affectivement, on se lasse.
    - Physiquement aussi. Elles veulent baiser jour et nuit.
    - Prends-en une que tu aimes baiser.
    - Oui, mais si tu bois ou si tu joues, elles considèrent ça comme un affront personnel.
    - Choisis-en une qui aime boire, jouer et baiser.
    - Qui voudrait d'une femme pareille ?

     

    "Factotum"

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    « Méchant méchant méchant homme ! Vous êtes venu pour me violer ! »
    « Ecoutez la daronne, laissez-moi passer. »
    « LE MAL EST ECRIT PARTOUT SUR VOTRE FIGURE »
    « Vous croyez que je ne le sais pas ? Allez, laissez-moi sortir d'ici ! »
    D'une main j'ai tenté de l'écarter. Elle m'a griffé tout un côté de la figure, et pas qu'un peu. J'ai lâché la sacoche, ma casquette est tombée, et comme j'épongeais le sang avec mon mouchoir elle s'est amenée et m'a ratissé l'autre côté.
    « SALE CONNASSE ! NON MAIS CA VA PAS, LA TETE? »
    « Vous voyez ? Vous voyez ? Vous ête mauvais ! »
    Elle était tout contre moi. Je l'ai empoignée par le cul et j'ai mis ma bouche contre la sienne. Ses seins étaient tout contre moi, tout son corps était collé contre moi. Elle a écarté la tête en me repoussant.
    « Violeur ! Violeur ! Sale violeur ! »
    Je lui ai happé un nichon avec ma bouche, puis je suis passé à l'autre.
    « Au viol ! Au viol ! On me viole ! »
    Elle disait vrai. Je lui ai baissé sa culotte, j'ai ouvert ma braguette, la lui ai mise, et je l'ai fait reculer jusqu'au divan. On s'est écroulés dessus.
    Elle levait les jambes haut.
    « AU VIOL ! » qu'elle beuglait.
    Je l'ai finie, j'ai refermée ma braguette, empoigné ma sacoche et je suis sorti en la laissant contempler le plafond, calmée...

    "Le postier"

     

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    L'existence a un but? Même la philosophie de Hegel est devenue dérisoire. Tu veux savoir à quoi on passe notre temps? L'existence est une fuite en avant dans la douleur jusqu'au trépas. Même l'amour entre deux êtres est à sens unique. L'un sera toujours le maître et l'autre l'esclave. L'existence se résume à un après-midi dans une cage. Ça sonne dingue. La mort est le seul maître.

    Correspondance 1958-1994

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    C'est un monde. Un monde rempli de suicidés en sursis. Bien-sûr par monde, j'entends essentiellement les Etats-Unis, je connais pas grand-chose d'autre, le Nouveau Monde, tourne tout entier autour de la question du suicide, effectif ou virtuel, avec ces centaines, ces milliers de femmes seules, de femmes en quête de l'âme soeur, et je n'oublie pas dans le décompte les hommes qui fondent les circuits, qui se paluchent, qui cauchemardisent, ces centaines, ces milliers d'homme que le manque d'amour, de sexe ou de n'importe quel d'autre instinct vital rend fous, tous ces éclopés de l'amour, ces peine-à-jouir du sexe, ces suicidaires-nés, tous ceux et celles qui se coltinent des jobs chiants, déshumanisants, dont les visages finissent par ressembler à des citrons cent fois pressés et dont les âmes se sont enfuies au loin, très loin ...

    "Le retour du Vieux dégueulasse"*

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