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    Des centaines de bébés étaient là en train de piailler, je les entendaient à travers la vitre. Jamais, jamais ça n'arrêterait. Le coup de la naissance, le coup de la mort. Chacun son tour. On débarque tout seul et on repart tout seul. Et la plupart vivent tout seul leur pauvre vie peureuse et amputée. Une tristesse épouvantable s'est abattue sur moi. Toute cette vie, promise à la mort. Toute cette vie qui bientôt se brancherait sur la haine, la folie, la névrose, la connerie, la peur, le crime et le rien, rien dans la vie, rien dans la mort.


    "Contes de la folie ordinaire"

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  • Pour moi le grand Dieu est juste un peu trop balèze, trop infaillible, trop puissant. Je veux ne pas être pardonné, ni accepté, ni sauvé, je veux quelque chose de modeste, pas la lune - une femme moyennement belle de corps et d'esprit, une automobile, un toi au-dessus de ma tête, de quoi manger, pas trop de maux de dents ni de pneus crevés, pas de longue maladie mortelle; même une télé avec de mauvaises émissions ferait l'affaire, et ce serait sympa d'avoir un chien, très peu d'amis, une bonne plomberie, assez de pinard pour remplir les vides jusqu'à la mort - que (pour un lâche) je ne redoute pas tellement

    "Shakespeare n'a jamais fait ça"

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    Seul, je me regardais souvent dans la glace en me demandant jusqu'où pouvait aller la laideur. Je me regardais la gueule sans arriver à y croire et puis je me retournais pour examiner tous les furoncles que j'avais dans le dos. J'en restais horrifié! Pas étonnant que les gens me dévisagent! Pas étonnant du tout qu'ils me jettent des trucs peu aimables à la figure! On était très loin de l'acné juvénile. Non, moi, ce que j'avais, c'était des furoncles enflammés, qui n'arrêtaient pas de ma faire mal et qui était bourrés de pus.

    Souvenirs d'un pas grand-chose
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  • J'aime bien ce gamin
    je le trouve très gentil
    et quand il aura appris à casser un œuf
    il fera peut-être des trucs extraordinaires
    en attendant
    je couche avec sa mère et j'essaye d'éviter
    les disputes.


    "Jouer du piano ivre comme d'un instrument à percussion jusqu'à ce que les doigts saignent un peu"

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    "C'était dur à croire. La récré une fois finie, j'allai m'assoir en classe et je réfléchis à tout ça. Ainsi donc, ma mère, elle avait un trou et mon père une bite qui crachait du jus. Mais comment pouvaient-ils avoir des trucs pareils et continuer à se balader comme si tout était normal? On parle de choses et d'autres, on fait ça et on n'en dit rien à personne? J'eus vraiment envie de dégueuler lorsque je songeai que c'était le jus de mon père qui m'avait fait démarrer."

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