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Nuit. Et j’ai avancé ma main de mendiant vers ton ombre, cramponnée aux murs nets, ocre, de la faim. Au-dessus de nous, le ciel a fait éclater son secret. Au-dessus de nous, une charrue a fendu la terre en deux. J’ai vidé les constellations, puis t’ai fourrée à...
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J’ai tant regardé la rivière et le soleil et le doux ciel, que j’ai lâché mon roseau vert. Il est allé dans l’eau si claire, il est allé jusqu’à la mer ! J’ai voulu cueillir aussitôt un autre roseau si beau, mais je me suis coupée aux herbes, mes...
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Par Cruella dans La tendresse, c'est seulement de la cruauté qui se repose le 13 Décembre 2020 à 11:20...miracle a éclaté : sur une centaine de mètres, trois mendiants. Le désespoir était leur routine. J’ai vu une passante réveiller chacun d’eux, serrer leur mains, leur parler. J’ai vu les visages fripés, maigres, cette chair lasse de survivre s’allumer comme une ampoule, donnant dix...
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Par Cruella dans Charles Bukowski : Citations le 11 Décembre 2017 à 09:05...aussi philosophe que bienveillant. 25 février 1994 Salut Al_ La solitude se fait de plus en plus douce. Un jour j’ai rencontré un type qui avait fait de la taule. Ils l’ont jeté dans le trou. Quand ils lui ont demandé : « Est-ce-que tu veux sortir maintenant ? » il a répondu : « Non....
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Par Cruella dans Les belles lettres ... le 8 Novembre 2017 à 14:28...t’apporter la moindre inquiétude ni le plus petit souci. Ces derniers jours ont été assez pénibles malgré tous les efforts que j’ai faits pour vaincre les doutes et répondre à toutes les questions qui se sont présentées à mon esprit. J’ai passé des heures dures de mélancolie et de...
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Par Cruella dans La tendresse, c'est seulement de la cruauté qui se repose le 10 Juillet 2017 à 10:45...le frôlement, les cris, qui saluent le jeune printemps d’avril. Mon cœur s’agite. À la maison j’ai une femme et deux enfants. Une petite chambrette au rez-de-chaussée, des oreilles fines, aux aguets, qui épient les pas tardifs sur l’escalier. On m’y attend. Peut-être m’ont-ils...
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...vos rayons bien remplis, mais dont on a bien besoin, Je l’apporte, Au sortir de la guerre, j’ai fait un livre Les mots de mon livre, rien; son âme, tout; Un livre isolé, sans attache, avec les autres, point senti avec l’entendement. Mais à chaque page, vous allez tressaillir de...
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Par Cruella dans La tendresse, c'est seulement de la cruauté qui se repose le 13 Décembre 2015 à 10:27...qu’ils m’ont légué, je ne l’aurai pas. Je ne serai pas riche ; je serai peut-être un pauvre. J’ai peur d’être un pauvre — et j’aime l’argent. Oui, j’aime l’argent ; je n’aime que ça. C’est l’argent seul, je l’ai assez entendu dire, qui peut épargner toutes les...
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Par Cruella dans Contes...Légendes...Le mal le 17 Septembre 2015 à 09:57...notre machine est d’une certaine façon seraient différentes si notre machine n’était pas de cette façon. » J’ai réfléchi à cela pendant des mois, des mois et des mois, et, peu à peu, une étrange clarté est entrée en moi, et cette clarté y a fait la nuit. En effet, nos organes...
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Par Cruella dans Contes...Légendes...Le mal le 22 Novembre 2014 à 20:10J’ai un ami, je pourrais en avoir deux ; son nom, je l’ignore, sa demeure, je ne la soupçonne pas. Perche-t-il sur un arbre ? se terre-t-il dans une carrière abandonnée ? Nous autres de la Bohème, nous ne sommes pas curieux, et je n’ai jamais pris le moindre renseignement sur lui. Je...